Dans un contexte où la sécurité routière est d’une importance capitale, la mise en place de lignes de contrôle mixtes pour les véhicules légers et poids lourds s’avère être une solution pertinente. Ces lignes, réservées à des zones moins fréquentées, visent à garantir le respect des normes et des réglementations en matière de contrôles techniques. Cet article explore les exigences techniques spécifiques, les aspects de connectivité et de sécurisation des équipements, tout en soulignant l’importance d’une infrastructure informatique solide pour une gestion efficace des centres de contrôle technique.
Équipements obligatoires pour les lignes de contrôle
Dans le cadre du contrôle technique des véhicules, il est impératif que chaque ligne de contrôle soit dotée des équipements adéquats pour garantir une inspection conforme aux normes en vigueur. Ainsi, tout matériel nouvellement acquis doit être en parfait état, répondant aux exigences réglementaires stipulées dans le présent cahier des charges général. De plus, les centres de visite technique faisant partie d’un réseau doivent archiver les informations relatives à tout nouvel équipement, y compris les notices techniques, sous le contrôle des opérateurs responsables.
1. Équipements pour le contrôle des véhicules légers
Les lignes de contrôle dédiées aux véhicules légers nécessitent les équipements suivants :
- Dispositif de contrôle de la pression de gonflage des pneumatiques (0,5 à 12 bars) ;
- Appareil de mesure de l’usure des pneus ;
- Dispositif pour le réglage des feux d’éclairage, placé à une hauteur entre 0,40 m et 1,20 m ;
- Banc de contrôle de la symétrie de la suspension du véhicule à mise en œuvre électromécanique ;
- Freinomètre à rouleaux d’une capacité minimale de 2 tonnes par essieu, permettant d’évaluer le pourcentage de freinage par rapport au poids dynamique du véhicule et de vérifier l’équilibre des roues ;
- Dispositif d’analyse des gaz d’échappement pour véhicules à essence ;
- Système de mesure de l’opacité des fumées pour véhicules diesel ;
- Plaque de ripage d’une capacité minimale de 2 tonnes par essieu ;
- Plaque de détection des jeux de capacité minimale de 2 tonnes ;
- PDA ou équivalent pour la saisie des données du contrôle visuel.

PDA (Personal Digital Assistant)
Un PDA est un assistant personnel ou un ordinateur de poche, doté d’un processeur, d’un écran tactile et de fonctionnalités réseau, conçu pour un usage professionnel ou personnel.
2. Équipements pour le contrôle des véhicules poids lourd
Concernant les véhicules poids lourd, les équipements requis incluent :
- Dispositif de contrôle de la pression des pneumatiques (0,5 à 12 bars) ;
- Outil de contrôle d’usure des pneus ;
- Dispositif pour le réglage des feux d’éclairage ;
- Freinomètre à rouleaux approprié pour poids lourd, avec une capacité d’au moins 13 tonnes par essieu intégrant un dispositif de pesée ;
- Dispositif de contrôle des gaz d’échappement ;
- Plaques à jeux capacités poids lourds (13 tonnes par essieu) ;
- Plaque de ripage d’une capacité d’au moins 13 tonnes ;
- PDA ou équivalent pour la saisie des données.
Lignes de contrôle mixtes
Des lignes de contrôle mixtes destinées aux véhicules légers et poids lourds sont envisageables dans des centres situés dans des régions à faible affluence en contrôles techniques, conformément aux recommandations du Centre National d’Essais et d’Homologation. Ces lignes mixtes doivent être équipées de l’ensemble du matériel mentionné ci-dessus, et il est impératif que les mêmes normes techniques soient respectées pour chaque catégorie de véhicules afin d’assurer la conformité aux exigences du présent cahier des charges général.
Outils nécessaires pour les visites techniques
Chaque centre de visite technique doit se doter des outils essentiels pour mener à bien les visites techniques. Cette dotation inclut notamment :
- Une caisse à outils réservée à l’entretien des équipements.
- Un cric mobile capable de supporter jusqu’à 2 tonnes pour les véhicules légers et 20 tonnes pour les poids lourds.
- Des lampes baladeuses dont le nombre doit correspondre aux lignes de contrôle du centre.
- Un décamètre pour les mesures précises.
Équipements complémentaires
Outre l’outillage, le centre doit également être pourvu d’équipements variés, tels que :
- Un appareil photo numérique pour documenter les inspections.
- Un photocopieur pour la reproduction de documents.
- Un fax pour les communications rapides.
- Des dispositifs de protection incendie afin d’assurer la sécurité des installations.
Unités mobiles pour contrôles techniques
Les opérateurs organisés en réseau peuvent déployer des unités mobiles sous certaines conditions définies par le Centre National d’Essais et d’Homologation. Aucune activité avec une unité mobile ne saurait être entreprise sans autorisation préalable. Ces unités doivent être équipées du matériel exigé et doivent garantir les mêmes niveaux d’efficacité, de fiabilité et de précision que les installations fixes.

Connectivité des systèmes
Tous les équipements doivent être numériques pour assurer une visite technique complète, fournissant des mesures précises et fiables. Chaque équipement doit être relié à une unité centrale, comprenant :
- Un ordinateur de stockage des données, dénommé « Poste maître », connecté à un « Poste élève » pour une configuration multiposte, conforme aux spécifications techniques requises.
- Une imprimante couleur pour l’édition des rapports.
Les équipements au niveau des lignes de contrôle doivent permettre la réalisation intégrale des contrôles automatisés via un logiciel spécialisé. Les données d’identification des véhicules ainsi que les contrôles visuels doivent être saisis par un terminal relié à l’ordinateur maître et connecté au réseau du CNEH ou de l’opérateur.
Configuration des équipements
L’installation et la disposition des équipements, ainsi que les distances entre eux, doivent impérativement respecter les préconisations des fabricants et des systèmes informatiques connectés.
Sécurisation des équipements
Il est crucial que les équipements soient installés, étalonnés et exploités dans des conditions garantissant la sécurité des prises de données, la fiabilité des mesures et la protection des preuves relatives aux étalonnages.
Gestion des Équipements Techniques
Chaque équipement du centre doit être accompagné d’un dossier technique complet contenant les éléments suivants :
Dossier d’homologation : Ce document doit attester que chaque équipement respecte la réglementation en vigueur.
Dossier d’étalonnage : Ce dossier, rempli par une autorité d’étalonnage reconnue conformément à la réglementation, est essentiel. Si l’étalonnage n’est pas réglementé ou si un organisme agréé ne peut le réaliser, l’équipement doit être étalonné tous les six mois par le concessionnaire représentant la marque au Maroc, ou par un organisme désigné compétent par le Centre National d’Essais et d’Homologation.
Dossier de maintenance : Ce dossier doit inclure :
- Les contrats de maintenance établis avec le concessionnaire ou un organisme qualifié disposant des compétences requises.
- Un registre des opérations de maintenance effectuées sur chaque équipement durant sa période d’exploitation, avec un plan de maintenance préventive conforme aux recommandations des fabricants.
- Les catalogues ou fiches techniques des constructeurs.
- L’inventaire des pièces de rechange (comme les filtres) pour prévenir les arrêts imprévus d’équipements.
Les dossiers techniques doivent être archivés de manière soignée pour garantir un accès facile aux données nécessaires.
Infrastructure Informatique
Chaque Centre de Visite Technique doit être doté d’un matériel informatique de haute performance. Ce matériel doit permettre de sauvegarder les résultats des contrôles techniques sur une période minimale de trois ans et de fournir des outils de gestion de l’activité technique, commerciale et financière.
Tous les équipements numériques nécessaires pour réaliser une visite technique complète doivent être présents. Ils doivent fournir des mesures précises, fiables, et reproductibles, qui peuvent être sauvegardées et transférées via des réseaux Intranet, Internet, Ethernet, ou autres systèmes.
Tous les équipements doivent être interconnectables avec le système informatique du centre. La solution informatique adoptée doit faciliter non seulement la saisie automatique des relevés et des mesures, mais aussi l’enregistrement des données relatives à l’identification des véhicules et aux contrôles visuels. Ces données doivent être saisies immédiatement après le constat.
De plus, la solution doit permettre la transmission des données de contrôle en temps réel au Centre National d’Essai et d’Homologation, en respectant le format spécifié et communiqué à tous les centres.
Enfin, en cas de défaillance des moyens de communication ou des équipements informatiques, le centre ne pourra prétendre à aucune indemnité ou dédommagement pour l’arrêt de son activité, conformément aux dispositions du présent cahier des charges général.
L’outil informatique destiné aux installations de contrôle doit comprendre les éléments suivants :
1. Exigences générales pour l'outil informatique
Infrastructure Minimale : Les équipements matériels doivent comprendre au minimum un poste maître (micro-ordinateur avec unité centrale, écran et clavier) et un poste élève, également équipé comme le maître et connecté à ce dernier. Il devra également comprendre une imprimante et bénéficier d’une connexion réseau adéquate pour assurer des performances suffisantes.
Sécurité et Confidentialité des Données : Il est primordial que l’outil informatique garantisse, à tous les niveaux, l’intégrité, la confidentialité ainsi que la traçabilité de toutes les données relatives aux opérations de visite technique.
Performance Technique et Évolution : Les outils doivent répondre aux exigences de performance technique, de pérennité et d’évolution technologique, conformément aux directives émises par le Centre National d’Essais et d’Homologation.
Procédures de Maintenance : Des procédures de maintenance adéquates doivent être mises en place pour garantir un rétablissement rapide en cas d’incident, permettant ainsi la continuité des opérations.
2. Spécificités du logiciel d'exploitation
L’intégration d’un logiciel pour la gestion des contrôles techniques au sein du centre est obligatoire. Les spécifications suivantes doivent être mises en œuvre :
Transfert des Données Fiable : Le transfert des informations des équipements techniques vers l’ordinateur doit garantir un fonctionnement fiable et sécurisé.
Saisie Facilitée des Contrôles : Le logiciel doit permettre la saisie des contrôles visuels via un terminal portable. En l’absence de ce dernier, la saisie manuscrite doit être envisageable sans entrave jusqu’à la fin des contrôles.
Ergonomie et Sécurité : Une interface utilisateur intuitive est essentielle, tout en assurant l’intégrité et la confidentialité des données. Le logiciel doit également gérer les erreurs potentielles et assurer la traçabilité des modifications apportées aux données échangées.
3. Gestion efficace du centre de contrôle technique
Le logiciel de gestion doit répondre aux exigences suivantes :
Impression Automatique : Il doit permettre l’impression automatique du procès-verbal de contrôle.
Protection des Informations Relevées : Toute modification des informations enregistrées doit être impossible une fois le procès-verbal validé et imprimé.
Sécurisation des Données : Les modifications apportées par les équipements de contrôle doivent également être protégées contre toute altération.
Sauvegarde et Archivage : Une compatibilité avec les exigences d’archivage et de transmission des données est nécessaire, que le centre soit rallié à un réseau ou en communication directe avec le Centre National d’Essais et d’Homologation.
Gestion des défaillances du matériel
1. Maintenance des Équipements
Chaque centre de visite technique est tenu de maintenir ses équipements de contrôle en excellent état de fonctionnement. Cela implique de remettre en état de marche ou de remplacer tout matériel défaillant.
2. Procédure en Cas de Défaillance
Lorsqu’un équipement tombe en panne, le centre doit immédiatement arrêter l’activité de la ligne de contrôle concernée. Il est également impératif d’informer le Centre National d’Essais et d’Homologation, ainsi que le réseau de ralliement pour les centres qui en font partie. La reprise des activités de la ligne à l’arrêt dépendra de la résolution de la cause initiale de l’arrêt.
3. Rapport Mensuel des Défaillances
Chaque opérateur en réseau ou centre de visite technique non rallié doit soumettre un bulletin mensuel au Centre National d’Essais et d’Homologation, détaillant les défaillances du matériel.
4. Gestion des Pannes de Matériel
Panne du Poste Maître : En cas de panne du poste maître, celui-ci doit être immédiatement remplacé par le poste élève. Si aucun équipement informatique n’est opérationnel, le centre doit suspendre son activité jusqu’à ce que le matériel soit réparé.
Panne du Terminal de Saisie : Si le terminal de saisie informatique tombe en panne, les centres peuvent rédiger les contrôles visuels sur papier. Ces données doivent être saisies manuellement sur l’ordinateur dans un délai de 24 heures. Si, au-delà de ce délai, le centre ne dispose pas d’un terminal de remplacement en état de marche, il devra fermer jusqu’à l’obtention d’un nouvel appareil.
Textes de référence
Paragraphe 4 : Les équipements
Article 28
Chaque ligne de contrôle doit disposer des équipements techniques nécessaires au contrôle technique des véhicules pour lesquels le centre de visite technique a été autorisé.
Chaque centre de visite technique doit être équipé en matériel informatique performant permettant au centre en plus de la sauvegarde des résultats des contrôles techniques d’une période minimale de trois années, de disposer d’outils informatiques de gestion de l’activité technique, commerciale et financière.
La liste de ces équipements est définie à l’annexe II du présent cahier des charges général.
A son achat et installation, tout matériel doit être à l’état neuf et répondant à l’ensemble des exigences de la réglementation en vigueur et notamment du présent cahier des charges général. A cet effet, chaque centre de visite technique doit informer le Centre National d’Essais et d’Homologation, pour les centres non ralliés à un opérateur en réseau, de toute nouvelle acquisition et devra communiquer les notices techniques et toutes les informations sur l’équipement en question.
Concernant les centres ralliés à un opérateur en réseau, ces mêmes informations doivent être archivées dans les dossiers techniques de l’opérateur concerné.
L’installation et la disposition des équipements et la distance entre eux doivent respecter strictement les préconisations du constructeur, du protocole informatique et du système d’information exigés par le Centre National d’Essais et d’Homologation.
Les équipements destinés à une catégorie de véhicules doivent être destinés exclusivement à la ligne de contrôle de cette catégorie. Toutefois des lignes mixtes destinées pour le contrôle technique des véhicules légers et des poids lourds peuvent être prévues dans des centres situés dans des régions où le nombre de contrôles techniques est jugé comme faible par le Centre National d’Essais et d’Homologation.
Les lignes mixtes doivent être équipées comme défini par l’annexe II du présent cahier des charges général et leur utilisation est subordonnée à l’accord écrit du
Centre National d’Essais et d’Homologation.
A chaque équipement devra correspondre un dossier technique tel que précisé à l’annexe II du présent cahier des charges général.
Article 29
Les opérateurs organisés en réseau peuvent exploiter des unités mobiles dans des conditions particulières à définir en leur temps et occasions par le Centre National d’Essais et d’Homologation.
Ces unités mobiles doivent toutefois être équipées du même matériel exigé par le présent cahier des charges général et notamment l’annexe II du présent cahier des charges général et doivent également permettre d’effectuer les visites techniques dans les mêmes conditions d’efficacité, de fiabilité et de précision que pour les unités fixes.
Article 30
A l’arrêt d’un équipement suite à une défaillance de n’importe quelle nature, le centre de visite technique doit arrêter immédiatement l’activité de la ligne de contrôle dont relève l’équipement défaillant et en informer le Centre National d’Essais et d’Homologation et le réseau de ralliement pour les centres ralliés.
La reprise de l’activité de la ligne à l’arrêt est subordonnée à la cessation de la cause initiale de l’arrêt.
Chaque opérateur en réseau ou centre de visite technique non rallié adresse au
Centre National d’Essais et d’Homologation, un bulletin mensuel d’information des défaillances du matériel.
Dans tous les cas, chaque centre de visite technique doit maintenir ses équipements de contrôles en excellent état de fonctionnement, en remettant en état de marche ou en remplaçant le matériel le cas échéant.
Article 31
Chaque centre de visite technique doit avoir l’ensemble des équipements numériques pour réaliser une visite technique complète, donnant des mesures précises, fiables, reproductibles, sauvegardées et transférables par réseau Intranet, Internet, Ethernet ou autre.
L’ensemble des équipements doivent être connectables au système informatique du centre.
Les centres autorisés avant la mise en application du présent cahier des charges général et n’ayant pas rallié un opérateur en réseau, doivent être connectés au réseau du Centre National d’Essais et d’Homologation via le réseau Internet ou tout autre moyen de communication disponible. Toutes charges et frais dus à cette interconnexion sont à la charge du centre de visite technique. La solution informatique acquise pour l’exploitation du matériel doit permettre, en plus de la saisie automatique des relevés et mesures des équipements techniques, de saisir les données relatives à l’identification des véhicules et au contrôle visuel. Les données relatives à l’identification des véhicules et au contrôle visuel doivent être saisies immédiatement à leur constat. Cette solution doit permettre également la transmission des données du contrôle en temps réel au Centre National d’Essai et d’Homologation et ce conformément au format définit et communiqué à l’ensemble des centres de visite technique.
En cas de rupture ou défaillance des moyens de communication ou des équipements informatiques, le centre de visite ne peut prétendre à aucune indemnité ou dédommagement dû à l’arrêt de son activité conformément aux dispositions du présent cahier des charges général et notamment à l’annexe II.
Annexe II : Equipements de contrôle technique
des centres de visite technique
- Chaque ligne de contrôle doit disposer des équipements nécessaires au contrôle technique des véhicules pour lesquels le centre de visite technique est autorisé.
- Touts les véhicules contrôlés le sont uniquement par les équipements et procédures prévues par les dispositions du présent cahier des charges général.
- A son achat et installation, tout matériel doit être à l’état neuf et répondre à l’ensemble des exigences de la réglementation en vigueur et notamment du présent cahier des charges général.
A cet effet, chaque centre de visite technique non rallié à un réseau doit informer le Centre National d’Essais et d’Homologation de toute nouvelle acquisition et doit communiquer, les notices techniques et toutes les informations sur l’équipement en question.
Pour les centres de visite technique ralliés à un réseau, ces documents doivent être archivés dans les centres et doivent être contrôlés par l’opérateur duquel ces centres relèvent.
- L’ensemble des équipements techniques doivent être du type homologués conformément à la réglementation en vigueur lors de leur mise en service.
- Contrôle technique des véhicules légers :
Pour les lignes de contrôle destinées aux véhicules légers, les équipements exigés sont :
- Un dispositif de contrôle de la pression de gonflage des pneumatiques (0,5 à 12 bars) ;
- Un appareil de contrôle d’usure des pneus ;
- Un dispositif de contrôle du réglage des feux d’éclairage placé à une hauteur au-dessus du sol compris entre 0,40 m et 1,20 m ;
- Un banc de contrôle de la symétrie de la suspension du véhicule à mise en œuvre électromécanique;
- Un freinomètre à rouleaux, d’une capacité minimale de 2 tonnes par essieu, permettant de déterminer le pourcentage de freinage en fonction du poids dynamique du véhicule et de contrôler la dissymétrie et le déséquilibre entre les roues d’un même essieu intégrant un dispositif de pesée ;
- Un dispositif d’analyse des gaz d’échappement des véhicules à essence ;
- Un dispositif de mesure de l’opacité des fumées des véhicules diesel ;
- Une plaque de ripage d’une capacité minimale de 2 tonnes par essieu ;
- Une plaque de détection des jeux de capacité minimale de 2 tonnes ;
- Un PDA ou équivalent pour la saisie des données du contrôle visuel.
- Contrôle technique des véhicules poids lourd :
Pour les lignes de contrôle destinées aux poids lourds, les équipements sont les suivants :
- Un dispositif de contrôle de la pression de gonflage des pneumatiques (0,5 à 12 bars) ;
- Un outil de contrôle d’usure des pneus ;
- Un dispositif de contrôle du réglage des feux d’éclairage ;
- Un freinomètre à rouleaux poids lourds, dont la capacité admise est de 13 tonnes par essieu au minimum intégrant un dispositif de pesée ;
- Un dispositif de contrôle des gaz d’échappement;
- Plaques à jeux poids lourds. (13 tonnes par essieu) ;
- Une plaque de ripage de 13 tonnes de capacité au minimum ;
- Un PDA ou équivalent pour la saisie des données du contrôle visuel.
- Contrôle technique mixte :
Pour des zones à faible potentiel en visites techniques et conformément aux dispositions de l’article 28 du présent cahier des charges général, des lignes mixtes peuvent être prévues en vue de passer des véhicules poids lourds et poids légers sur la même ligne de contrôle.
Ces lignes devront toutefois être équipées de l’ensemble des équipements définis dans les alinéas 2 et 3 et les mêmes dispositions techniques pour chaque catégorie devront être observées en vue de respecter l’ensemble des exigences du présent cahier des charges général.
- Outillage :
Chaque centre de visite technique devra disposer de l’outillage nécessaire à l’accomplissement des visites techniques dont notamment :
- Caisse à outils pour l’entretien des équipements de visite technique ;
- Cric mobile de 2 Tonnes de charge pour les véhicules légers et 20 Tonnes pour les poids lourds ;
- Lampes baladeuses. Leur nombre est fonction du nombre de lignes de contrôle du centre ;
- Décamètre.
- Equipements divers :
Le centre de visite technique doit être également équipé de :
- Un appareil photo numérique ;
- Un photocopieur ;
- Un fax ;
- Equipements de protection contre les incendies.
- Unités mobiles :
Les opérateurs organisés en réseau peuvent exploiter des unités mobiles dans des conditions particulières à définir par le Centre National d’Essais et d’Homologation.
A cet effet, aucune utilisation d’unité mobile ne peut être effectuée sans l’autorisation préalable du Centre National d’Essais et d’Homologation.
Ces unités mobiles devront toutefois être équipées du même matériel exigé par la présente annexe et devront permettre également d’effectuer les contrôles et visites techniques dans les mêmes conditions d’efficacité, de fiabilité et de précision que pour les unités fixes.
- Connectivité des équipements :
L’ensemble des équipements devront être numériques en vue de réaliser une visite technique complète, donnant des mesures précises, fiables, reproductibles, sauvegardées et transférables par réseau Intranet, Internet, Ethernet ou autre.
Pour une configuration minimale, touts les équipements doivent être connectés à une unité centrale :
- Un ordinateur de stockage des données issues des lignes de contrôle. Cet ordinateur est appelé Poste maître et il devra être connecté à un second ordinateur nommé Poste élève pour disposer d’une configuration multiposte (voir détails en 12.1). Les caractéristiques techniques et les performances de ces ordinateurs devront être conformes aux pré-requis informatiques exigés par le présent cahier des charges général ;
- Une imprimante couleur ;
Les équipements au niveau de chaque ligne de contrôle doivent être disposés de façon à effectuer la totalité des contrôles automatisés suivant une procédure prédéfinie par le logiciel géré par l’ordinateur de la ligne concernée. La solution informatique acquise avec le matériel doit également permettre de saisir les données relatives à l’identification des véhicules et au contrôle visuel.
Les contrôles visuels doivent être saisis par l’opérateur chargé du contrôle au moyen d’un terminal de saisie informatique qui doit être connecté à l’ordinateur maître.
L’ordinateur doit être connecté au réseau CNEH ou au réseau de l’opérateur.
- Disposition des équipements :
L’installation et la disposition des équipements et la distance entre eux doivent respecter strictement les préconisations du constructeur et du système informatique
auxquels ils sont connectés.
- Sécurisation des équipements :
Les équipements, doivent être disposés, étalonnés, maintenus et exploités en observant toutes les conditions garantissant la sécurité des saisies, la fiabilité des mesures et en protégeant les preuves des étalonnages.
L’opérateur organisé en réseau ou à défaut le chef du centre de visite technique pour les centres préexistants au présent cahier des charges général sont entièrement responsable sur la sécurisation des équipements présents dans leurs centres de visite technique contre toute intervention malsaine de toute nature que ce soit.
- Affectation des équipements :
Les équipements destinés à une catégorie de véhicules doivent être destinés exclusivement à la ligne de contrôle de cette catégorie.
- Documentation technique :
A chaque équipement doit correspondre un dossier technique complet contenant au moins les éléments suivants :
- Dossier d’homologation de chaque équipement suivant la réglementation en vigueur ;
- Dossier d’étalonnage de chaque équipement dûment renseigné par l’autorité d’étalonnage compétente et conformément à la réglementation en vigueur. Au cas où l’étalonnage d’un équipement ne serait pas réglementé ou suite à l’impossibilité de le réaliser par un organisme autorisé par l’autorité gouvernementale en charge de ce dossier, l’équipement devra être étalonné chaque six mois par le concessionnaire représentant la marque au Maroc ou à défaut par un organisme jugé compétent par le Centre National d’Essais et d’Homologation ;
- Dossier de maintenance contenant :
- Les contrats de maintenance passés avec le concessionnaire ou avec un organisme confirmé et disposant des moyens techniques et des compétences humaines nécessaires ;
- Les opérations de maintenance effectuées sur l’équipement durant toute la période de son exploitation. Le plan de maintenance préventive devra être conforme à celui préconisé par les constructeurs des équipements ;
- Les catalogues ou références techniques des constructeurs ;
- L’inventaire du stock de sécurité des pièces de rechange (filtres …) destiné à éviter tout arrêt imprévu d’un équipement ou toute interruption intempestive des contrôles techniques.
Les dossiers techniques des équipements doivent être rangés avec soin et professionnalisme de façon à permettre un accès aisé et une exploitation facile des différentes données y afférentes.
- Matériel informatique :
L’outil informatique des installations de contrôle est composé de produits logiciels et matériels répondant aux conditions ci-après:
12.1 Spécifications générales :
12.1.1 Les produits matériels entrant dans la constitution d’un outil informatique doivent comprendre au minimum les équipements cités au paragraphe 7 :
- Une configuration multiposte : un poste maître micro-ordinateur (unité centrale – écran – clavier) et un poste élève micro-ordinateur (unité centrale – écran – clavier) relié au poste maître ;
- Une imprimante ;
- Une connexion réseau de performance suffisante.
12.1.2 L’outil informatique doit assurer à tous les niveaux l’intégrité, la confidentialité des données et la traçabilité de toutes les données relatives aux opérations de visite technique ;
12.1.3 Les outils informatiques doivent présenter des garanties relatives à leurs performances techniques, à leur pérennité et leur évolution technologique et ce conformément aux directives que le Centre National d’Essais et d’Homologation éditera chaque fois qu’il jugera que le besoin est présent ;
12.1.4. Des procédures de maintenance de l’outil informatique doivent être prévues afin qu’en cas d’incident, la remise en état ou le remplacement de l’outil informatique soient assurés dans l’immédiat.
En cas de panne du poste maître, celui-ci doit être immédiatement remplacé par le poste élève. Toutefois, si aucun matériel informatique n’est en état de marche, le centre de visite technique doit suspendre immédiatement son activité jusqu’à remise en état du matériel.
En cas de panne du terminal de saisie informatique, les centres pourront rédiger leur contrôle visuel sur un document papier et puis saisir manuellement les données sur l’ordinateur, exclusivement pendant un délai de 24h. Au-delà du délai précité, si le centre ne dispose pas de terminal de saisie de remplacement en état de marche, le centre devra fermer jusqu’à l’obtention de celui-ci.
Pour les centres de visite technique ne faisant pas partie du réseau d’un opérateur et en cas de panne de la transmission des données au Centre National d’Essais et d’Homologation, le Centre de visite technique ne pourra sous aucun prétexte continuer son activité. Le centre de visite technique, ne devra reprendre son activité qu’après rétablissement des communications avec le Centre National d’Essais et d’Homologation.
12.2 Spécifications particulières :
2.2.1. La présence d’un logiciel d’exploitation des contrôles techniques au niveau du centre de visite technique est obligatoire ;
12.2.2. Le transfert des informations des équipements techniques vers l’ordinateur doit présenter toutes les garanties de fonctionnement, de fiabilité et de sécurité ;
12.2.3. Le logiciel doit permettre la saisie par terminal portable des contrôles visuels prévus par l’annexe I du présent cahier des charges général et en cas de non disponibilité de terminal portable, la saisie devra s’opérer en toute aisance et jusqu’à l’achèvement des contrôles visuels ;
12.2.4. Le logiciel doit être facile d’emploi, garantir l’intégrité et la confidentialité des données, gérer les erreurs éventuelles et assurer la traçabilité des modifications apportées aux données échangées avec le réseau pour les centres de visite technique ralliés à un réseau et avec le Centre National d’Essais et d’Homologation pour les centres de visite technique non ralliés à un réseau ;
12.2.5. Le logiciel doit :
- Assurer l’impression automatique du procès-verbal de contrôle ;
- Rendre impossible toutes modifications des informations enregistrées une fois le procès-verbal de contrôle imprimé et validé ;
- Rendre impossible toutes modifications des informations transmises par les équipements de contrôle ;
- Assurer une sauvegarde des données compatibles avec les exigences d’archivage et de transmissions des données au réseau dont relève le centre s’il est rallié ou au Centre National d’Essais et d’Homologation le cas échéant.