mardi, mai 20, 2025

Le tachygraphe numérique

by Admin

Le tachygraphe numérique est un outil essentiel pour le secteur du transport, permettant de suivre et d’enregistrer les temps de conduite et de repos des conducteurs. Cet appareil, qui fonctionne comme un autoradio, enregistre des données cruciales et les transfère sur une carte à puce, garantissant ainsi le respect des réglementations en matière de sécurité routière. Dans cet article, nous explorerons son fonctionnement, les différents types de cartes tachygraphiques et leur rôle dans la gestion des transports.

Le tachygraphe numérique est un appareil qui enregistre et stocke des données relatives aux temps de conduite et de repos des conducteurs. Il transfère ces informations sur une carte à puce, qui conserve les données générées par le conducteur concernant son activité professionnelle. Les autorités de contrôle, les sociétés propriétaires des véhicules et les ateliers chargés de vérifier le fonctionnement des équipements possèdent également leurs propres cartes.

Tout conducteur de véhicules équipés d’un tachygraphe numérique doit détenir une carte tachygraphique personnalisée.

Fonctionnalités et mécanismes de fonctionnement

Le tachygraphe numérique se présente sous la forme d’un appareil compact, similaire à un autoradio. Il est équipé de deux lecteurs de cartes à puce, d’un écran d’affichage, d’une imprimante, ainsi que d’une mémoire numérique dédiée à l’enregistrement des données. Les informations collectées incluent :

  • L’identité des conducteurs
  • Les activités des conducteurs (conduite, travail, repos et disponibilité)
  • Le statut de conduite (en solo ou en équipage)
  • Les références du véhicule
  • La distance parcourue
  • Les anomalies de fonctionnement de l’appareil
  • La vitesse du véhicule sur les dernières 24 heures d’utilisation

Pictogrammes du tachygraphe numérique

Impression des données

Le tachygraphe numérique est également doté d’un compartiment spécifique pour l’impression des données. Cela permet de générer des tickets relatifs aux activités du conducteur ou aux informations stockées dans la mémoire du véhicule, facilitant ainsi le contrôle et la vérification des données.

Impression du ticket tachygraphe

Types de Cartes Tachygraphiques

Il existe quatre types de cartes tachygraphiques, chacune ayant des fonctions distinctes :

Les cartes tachygraphiques

1. Carte de conducteur

Cette carte à puce est personnelle et nominative. Elle enregistre les activités du conducteur sur tous les véhicules qu’il conduit pendant une période de 28 jours, ainsi que les anomalies rencontrées. Les informations essentielles sur la carte incluent :

  • Le nom du conducteur
  • Le numéro de permis de conduire
  • La date de remise de la carte
  • La date limite de validité
  • L’organisme ayant délivré la carte

2. Carte d’entreprise

La carte d’entreprise permet aux gestionnaires de lire les données enregistrées dans les mémoires des chronotachygraphes et de transférer ces informations vers le système informatique de l’entreprise. Elle est donc indispensable pour une gestion efficace des ressources humaines et matérielles.

3. Carte d’atelier

Destinée aux ateliers et installateurs agréés, la carte d’atelier est utilisée pour l’étalonnage et la maintenance des appareils. Son rôle est crucial pour garantir le bon fonctionnement des tachygraphes.

4. Carte de contrôle

Cette carte est réservée aux contrôleurs des transports terrestres, ainsi qu’aux forces de l’ordre telles que la police et la gendarmerie. Elle permet la lecture, l’impression et/ou le téléchargement des données stockées dans la mémoire du tachygraphe ou sur les cartes de conducteur.

Textes de référence

Arrêté du ministre de l’industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique n° 2399-20 du 24 septembre 2020 relatif aux chronotachygraphes. Bulletin officiel nº 6954 du 21-1-2021.

Article 8

L’enregistrement doit être effectué par l’une des deux formes suivantes : 

  • sous forme de diagrammes sur disque ou bande de papier ; 
  • sous forme numérique dans la mémoire de l’appareil et  dans la mémoire d’une carte à puce. 

Le support doit être d’une qualité permettant d’avoir des enregistrements lisibles, visibles, indélébiles et identifiables soit : 

  • par lecture directe du disque ou bande papier ;
  • directement sur un écran incorporé à l’appareil ; 
  • à l’aide d’un lecteur de carte à puce approprié lors du  contrôle ; 
  • à l’aide d’un dispositif connecté à l’appareil lors du  contrôle. 

Article 9

Dans le cas où l’enregistrement se fait sur un disque papier, le dispositif d’avancement du disque doit être commandé par un mécanisme d’horloge d’une façon continue et uniforme. 

Dans le cas où l’enregistrement se fait dans une mémoire numérique, l’heure doit être portée sur le support lisible en clair, avec une précision de plus (+) ou moins (-) trois minutes. 

Article 10

La capacité minimale d’enregistrement du disque doit être de 24 heures. Des capacités inférieures peuvent être utilisées sur des véhicules à usages spécifiques mentionnés à l’arrêté du ministre délégué auprès du ministre de l’équipement, du transport et de la logistique, chargé du transport n° 2159-14 du 11 chaabane 1435 (9 juin 2014) fixant la liste des véhicules spéciaux. 

Article 11

Dans le cas où l’enregistrement se fait sur disque papier, le boîtier contenant le disque d’enregistrement et la commande du dispositif de remise à l’heure, doit être pourvu d’une serrure. Toute ouverture de ce boîtier doit être marquée automatiquement sur le disque. 

Dans le cas où l’enregistrement se fait dans une mémoire numérique, la mise à l’heure ne doit pouvoir être faite que par un organisme agréé possédant une carte à puce permettant l’accès à cette fonction.  

Le nom de l’installateur ou réparateur, la date et l’heure de l’intervention, doivent être enregistrées dans la mémoire et consultables sur l’écran, sur la bande de papier ou sur un appareil permettant la lecture des données mémorisées dans l’appareil. 

Article 12

Dans le cas où l’enregistrement se fait sur un disque ou sur une bande de papier, toute variation de 10 km/h de la vitesse doit être représentée sur le diagramme des vitesses par une distance d’au moins : 

  • 1,5 mm pour une étendue de mesurage dont la limite supérieure ne dépasse pas 125 km/h ; 
  • 1,2 mm pour une étendue de mesurage dont la limite supérieure dépasse 125 km/h. 

Dans le cas où l’enregistrement se fait dans une mémoire numérique, les vitesses et les dépassements de la vitesse maximale autorisée pour le véhicule, sont portés en clair. La vitesse maximale autorisée pour ce véhicule est introduite dans l’appareil par un organisme agréé possédant une carte à puce permettant l’accès à cette fonction. Les vitesses et dépassements enregistrés dans la mémoire doivent être consultables sur l’écran, sur la bande de papier ou dans un appareil permettant la lecture des données mémorisées dans l’appareil et dans la carte à puce. 

Article 13

Dans le cas où l’enregistrement se fait sur un disque ou sur une bande de papier, toute distance parcourue de 1 km doit être représentée sur le diagramme de distance par au moins 1 mm. 

Dans le cas où l’enregistrement se fait dans une mémoire numérique, doit être indiqué en clair le kilométrage total du véhicule au moment des événements ci-après : 

  • insertion de la carte à puce ; 
  • extraction de la carte à puce ; 
  • début et fin d’une conduite sans carte à puce insérée ; 
  • changement d’activité du conducteur tels que la conduite,  le travail, la disponibilité, le repos ; 
  • dépassement de la vitesse maximale autorisée pour le  véhicule. 

Les distances enregistrées dans la mémoire doivent être consultables sur l’écran, sur la bande de papier ou sur un appareil permettant la lecture des données mémorisées dans l’appareil et dans la carte à puce. 

Lors de l’installation ou lors de la vérification périodique, l’organisme agréé ou le vérificateur possédant une carte à puce permettant l’accès à cette fonction, introduisent dans l’appareil le kilométrage du véhicule à ce moment. 

Article 14

Dans le cas où l’enregistrement se fait sur un disque ou sur une bande de papier, la valeur de l’échelon de l’échelle de temps du disque ou de la bande de papier ne doit pas dépasser 5 minutes et les valeurs de temps doivent être indiquées au moins toutes les heures. 

Dans le cas où l’enregistrement se fait dans une mémoire numérique, la date et l’heure des événements ci-après, doivent être enregistrées : 

  • insertion de la carte à puce ; 
  • extraction de la carte à puce ; 
  • début et fin d’une conduite sans carte à puce insérée ; 
  • changement d’activité du conducteur tels que conduite ; travail, disponibilité, repos ; 
  • dépassement de la vitesse maximale autorisée pour le véhicule. 

Les dates et heures enregistrées dans la mémoire, doivent être consultables sur l’écran, sur la bande de papier ou sur un appareil permettant la lecture des données mémorisées dans l’appareil et dans la carte à puce. 

Article 15

Les supports d’enregistrement doivent indiquer les données suivantes : 

  • nom ou marque du fabricant ; 
  • numéro de la décision d’approbation de modèle du support d’enregistrement ; 
  • numéro de la décision d’approbation de modèle du chronotachygraphe dans lequel il peut être utilisé ; 
  • limite supérieure de l’étendue de mesurage de la vitesse en km/h du chronotachygraphe ; 
  • nom du conducteur ; 
  • immatriculation du véhicule conduit ; 
  • point de départ ; 
  • date de départ ; 
  • kilométrage affiché au compteur au départ ; 
  • kilométrage affiché au compteur à l’arrivée ; 
  • distance parcourue. 

Dans le cas où l’enregistrement se fait sur un disque, le disque d’enregistrement doit comporter dans sa partie centrale l’emplacement pour écrire ces indications. 

Article 16

Dans le cas où l’enregistrement se fait dans une mémoire numérique, les indications ci-après, doivent être introduites dans l’appareil lors de l’installation par un organisme agréé possédant une carte à puce permettant l’accès à cette fonction : 

  • nom ou marque du fabricant ; 
  • numéro de série de la fabrication de l’appareil ;
  • année de la fabrication de l’appareil ; 
  • version du logiciel de l’appareil ; 
  • vitesse maximale autorisée pour ce véhicule ;
  • numéro d’immatriculation du véhicule ; 
  • coefficients k et w ; 
  • kilométrage du véhicule à l’installation ; 
  • date et heure d’installation. 

Article 17

La carte à puce du conducteur, susmentionnée à l’article 16 ci-dessus, doit comporter les indications suivantes : 

  • nom du conducteur ; 
  • numéro du permis de conduire du conducteur ;
  • date de remise de la carte au conducteur ; 
  • date limite de validité de la carte ; 
  • organisme qui a remis la carte au conducteur. 

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